Mise en demeure de WhatsApp par la CNIL

Ce lundi 18 décembre, la CNIL a mis en demeure l’application WhatsApp de se conformer aux dispositions relatives aux données personnelles.

WhatsApp,  fournit un système de messagerie instantanée via internet. Elle réunit plus d’un milliard d’utilisateurs à travers le monde. Plus de 55 milliards de messages sont envoyés via l’application chaque jour, concurrençant ainsi le SMS.

Rachetée en 2014, la plateforme a désormais pour maison mère Facebook. De ce fait, elle s’est vu imposer une modification de ses conditions d’utilisation et de sa politique de confidentialité.

Avant son rachat, WhatsApp se prévalait d’une faible collecte de données personnelles et de l’absence de communication de celles-ci à des éditeurs tiers.

En l’espèce, un transfert illégal de données personnelles vers Facebook est reproché à WhatsApp.

Plus particulièrement, les numéros de téléphone ainsi que les habitudes d’utilisation concernant les utilisateurs de la messagerie seraient transmis à Facebook, et ce en l’absence de tout consentement de ceux-ci. Dès lors, la seule possibilité laissée aux usagers de s’opposer à ce transfert serait de supprimer leur compte.

Si une enquête a été ouverte, la Présidente de la CNIL déplore le manque de coopération de Facebook. A ce stade, il n’est pas encore possible de déterminer avec précision l’étendue des informations transmises ainsi que la finalité de la transmission.

Pour l’heure, la CNIL a décidé de mettre en demeure WhatsApp qui a désormais trois mois pour se conformer aux dispositions relatives aux données personnelles.

Pour y parvenir, WhatsApp devrait demander le consentement exprès de l’ensemble de ses utilisateurs français à ce que leurs données soient partagées avec Facebook. WhatsApp ne devrait également pas être en mesure d’empêcher l’accès au service de messagerie du seul fait du refus de l’utilisateur.

À défaut de mise en conformité, l’application risque une amende pouvant atteindre jusqu’à 3 millions d’euros en France.

Rappelons qu’après l’entrée en vigueur de la GDPR la sanction encourue pourra atteindre jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires mondial.